Notre travail
Le Fonds international pour les médias d’intérêt public soutient à la fois des organisations médiatiques individuelles, et des expériences et innovations au niveau de l’écosystème des médias, avec l’objectif de veiller à ce que les médias d’intérêt public disposent des outils et des ressources nécessaires pour pouvoir survivre et éviter d’être capturés à court terme et pour prospérer sur le long terme.
Objectifs d’impacts
Le Fonds international a pour but d’augmenter la résilience économique des organisations médiatiques indépendantes et de parvenir à un nouveau modèle pour la durabilité du journalisme. Il aborde ce travail sous trois angles :
- En soutenant les médias qui œuvrent pour l’intérêt public et qui sont menacés d’extinction ou de capture, reconnaissant la valeur des médias d’intérêt public dans la participation du public et l’engagement citoyen.
- En soutenant des médias indépendants qui testent des innovations prometteuses, notamment de nouveaux business models, des stratégies permettant d’engager des audiences diverses, et des utilisations nouvelles de la technologie.
- En encourageant des initiatives qui visent à remédier aux problèmes structurels du marché et à façonner le changement au plan national comme au plan mondial, afin de permettre aux marchés des médias de fonctionner plus efficacement dans l’intérêt public. Dans de nombreux contextes, les structures de marché et les environnements économiques sont défavorables aux médias d’intérêt public, et la réponse à l’effondrement des business models traditionnels nécessitera de recourir à des solutions systémiques. Ces solutions pourraient inclure la réinvention du fonctionnement des marchés publicitaires, le rééquilibrage de la relation entre les médias et les plateformes numériques, l’identification de possibilités de partage des ressources et l’exploration de nouveaux modèles de financement, tels que les fonds nationaux de gouvernance indépendante pour le journalisme et les médias.
Le Fonds international est également convaincu que le journalisme a besoin d’évoluer pour mieux servir le public. Le Fonds international soutient donc les organisations médiatiques d’intérêt public qui souhaitent élargir leur audience et renforcer leurs relations avec des publics variés, avec l’objectif de veiller à ce que davantage de populations, en particulier celles qui ont toujours été sous-représentées dans les médias, puissent accéder et participer de manière significative à la production de l’information.
Priorités géographiques
Le Fonds international travaille actuellement dans 39 pays à revenu faible ou intermédiaire parmi ses régions clés : l’Afrique et le Moyen-Orient, l’Asie et le Pacifique, l’Amérique latine et les Caraïbes, ainsi que l’Europe de l’Est. À mesure que le Fonds international prendra de l’ampleur et progressera au-delà de sa première phase d’opérationnelle complète, sa portée géographique s’étendra en conséquence.
l’Afrique et le Moyen-Orient : Côte d’Ivoire, République démocratique du Congo, Ghana, Kenya, Liban, Namibie, Niger, Sénégal, Sierra Leone, Afrique du Sud, et Tunisie.
l’Asie et le Pacifique : Bhoutan, Indonésie, Mongolie, Népal, Iles du Pacifiques (États fédérés de Micronésie, Fidji, Kiribati, Îles Marshall, Palaos, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Samoa, Îles Salomon, Tonga, Tuvalu, et Vanuatu), Philippines, Sri Lanka, et Timor Leste.
l’Amérique latine et les Caraïbes : Argentine, Brésil, Bolivie, Colombie, Costa Rica, et Paraguay.
l’Europe de l’Est : Arménie, Géorgie, Moldavie, et Ukraine.
Approche décentralisée
La stratégie et les prises de décision du Fonds international s’adaptent au contexte et aux besoins des pays dans lesquels il est actif, et elles se fondent sur l’avis d’experts qui ont une connaissance approfondie de ces marchés.
Les décisions de financement sont décentralisées et menées par des équipes régionales, qui ont une expérience directe du travail dans les régions clés du Fonds international. Ces équipes régionales coopèrent étroitement avec les organisations médiatiques et les autres acteurs du secteur pour étudier les possibilités de subventionnement et autres interventions.
Les premiers financements
Après une mobilisation rapide et significative des ressources et en raison du besoin urgent exprimé par les organisations médiatiques dans les régions clés, le Fonds international a annoncé le lancement de son premier appel ouvert pour les demandes de subventions à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse en mai 2022. Cet appel a conduit à plus de 200 demandes de financement, parmi lesquelles une première cohorte de 13 bénéficiaires du Fonds international a été sélectionnée.
Répartis dans neuf pays différents, ces premiers bénéficiaires présentent une grande diversité en matière de situation géographique, de langue, de contenu éditorial, de plateformes de distribution de contenu, de business models et de maturité organisationnelle. La cohorte comporte un nombre à peu près égal de business models commerciaux, non commerciaux et hybrides. La majorité des bénéficiaires sont natifs du numérique et publient du contenu essentiellement par le biais de leur site web et/ou de leurs réseaux sociaux. Moins d’un tiers sont principalement des médias audiovisuels ou des médias imprimés.
Le Fonds international travaille en étroite collaboration avec ses bénéficiaires pour collecter des informations sur les difficultés auxquelles font face les organisations médiatiques dans ses régions clés, ainsi que sur les stratégies et les innovations qui peuvent aider ces organisations à survivre puis à prospérer.